L’ironie du sort veut que nous respirons mieux depuis que nous sommes confinés pour protéger nos voies respiratoires…
Nous restons chez nous pour protéger tous ceux qui mobilisent toute leur énergie et sacrifient leur vie pour sauver les nôtres.
Mais en restant chez nous, nous protégeons aussi notre belle planète et donc ceux qui la peuple ! N’en plaise aux climato-sceptiques, les faits sont d’ores et déjà visibles et les constats sont là :
Pollution
Les photos du satellite de la mission Copernicus Sentinel-5P le confirment en Italie comme en Chine. Les nuages de dioxyde d’azote et de carbone se sont dissous avec l’interruption des activités industrielles et humaines due au confinement.
Après seulement 2 semaines de confinement, les habitants du Punjab en Inde peuvent admirer à plus 200 km les sommets de l’Himalaya, habituellement recouvert d’une épaisse brume grisâtre.
La faune regagne son territoire
Le coronavirus a diminué les activités humaines et dans les campagnes les animaux sauvages reprennent leur liberté.
Sur les hauteurs de Chambéry des joggeurs ont croisé des renards, on a vu un loup se promener sur les pistes fermées de Courchevel.
Mais c’est surtout dans les villes que les images sont saisissantes :
Le port de Cagliari, en Sardaigne, habituellement terriblement encombré par trafic des cargos et ferries a laissé place aux dauphins.
Les trottoirs de Paris, qui sont maintenant désertés par les habitants et les millions de touristes annuels, se sont vu fouler par des familles de canards. Eux aussi reprennent leurs droits.
Reste que de sa fenêtre, ou de son jardin pour les plus chanceux, le constat s’impose : le ciel est plus haut, des odeurs d’humus venus de la terre se font sentir, les nuisances sonores se sont tues. On entend le chant des oiseaux et le bruit de leurs ailes.
À Bruxelles par exemple, le bruit sismique ambiant a été réduit de 30 à 50% depuis l’annonce du confinement général en Belgique, le 18 mars.
En l’absence de ces activités, et donc de ce bruit, c’est la croûte terrestre qui bouge un petit peu moins.
La grande question est de savoir comment nous allons transformer des mesures que nous subissons aujourd’hui en mesures que nous choisirons demain.
En effet les gouvernements mobilisent déjà des milliards de dollars et d’Euro pour aider les acteurs des secteurs économiques les plus fragilisés comme le tourisme, ou la culture. Ce qui va certainement impacter le budget normalement alloué à la transition énergétique.
Reste à nous désormais de se reconstruire dans de nouveaux secteurs économiques, comme celui des énergies renouvelables.