Dans les Alpes du Sud, ni l’eau, ni les hélices mises en place par les agriculteurs n’ont permis de limiter les dégâts dans les vergers d’altitude. En Franche-Comté, ce sont les vignes du Jura et les cerises destinées au kirsch de Fougerolles qui ont trinqué.
Les départements des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence ont subi un épisode de gelée noire les nuits du 18 au 21 avril dernier. Dans les Hautes-Alpes, les vergers de pommes et de poires d’altitude sont touchés de 80 à 85 %, voire 100 %. Les températures sont, en effet, descendues en dessous de –6° à –7°C.
Une végétation en avance
Ni l’eau, ni les hélices mises en place par les agriculteurs n’ont permis de limiter les dégâts. Ces dispositifs fonctionnent jusqu’à –2°C. Les pertes sont d’autant plus importantes que la végétation avait une quinzaine de jours d’avance par rapport à une année classique.
Les fruits déjà formés sur les arbres ont entièrement été noircis par le gel. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les vergers au nord de Sisteron sont les plus touchés avec des pertes de récolte évaluées à 50-60 %. Un travail de recensement des parcelles est en cours.
Gelées successives
En Franche-Comté, les gelées successives, à partir du 19 avril, ont anéanti la production des prés vergers sur les onze communes en AOC kirsch de Fougerolles (Haute-Saône). Au stade du petit fruit, les cerises ont été détruites à 100 % par les températures de –5 °C à –7 °C.
Les vignes ont également subi de gros dégâts. À l’échelle du vignoble du Jura, touché par le gel de façon hétérogène (jusqu’à 100 % de pertes localement), la récolte pourrait être affectée à près de 50 %.